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La Gazette

Dernière mise à jour : 30 sept. 2020

Qui dit été, dit shopping avant les vacances, et dit Soldes. A l’origine, les soldes avaient pour but d’aider les marques à écouler les petits stocks d’invendus de la saison précédente. Depuis, elles sont devenues un élément à part entière de la stratégie marketing des grandes marques, et le porte-drapeau de la fast-fashion.

Une réglementation à l’impact trop limité

A l’opposé total d’une consommation éthique, d’une démarche éco-responsable et de la slow-fashion, les Soldes sont heureusement réglementées par l’Etat. En France, elles durent officiellement 6 semaines maximum, avec une règle d’or : pour qu’un article soit soldé, il doit avoir été proposé à la vente 1 mois avant le début des soldes, et l’ancien prix doit être étiqueté pour ne pas se faire flouer. C’est également la seule période de l’année ou les marques ont le droit de vendre à perte.


Ce qui est bizarre, c’est que la logique voudrait que seulement quelques marques vendent à pertes (à la suite d’un loupé de collection ou d’une surestimation des stocks nécessaires). Mais quand on regarde bien, la grande majorité des marques pratiquent les soldes. Dès lors, on est en droit de se demander pourquoi elles produisent autant, alors qu’elles savent pertinemment qu’elles ne vont pas pouvoir écouler leurs stocks ?

Les vêtements éthiques ne sont pas bradés

Une première piste est de regarder vers les coûts de production. En effet, la main d’œuvre qui confectionne ces habits ne leur coûte pas grand-chose, laissant une marge confortable et une possibilité de vente à perte sur certains produits.

Autre élément à regarder : la stratégie de production de certaines marques en prévision de ces périodes de soldes. En effet, certaines marques, pour nous pousser à consommer, produisent une collection bas-de-gamme exclusivement destinée aux ventes privées et aux soldes. On croit alors faire une affaire, mais il n’en est rien. Les finitions ne seront pas les mêmes et le tissu sera de moins bonne qualité : grammage du coton, lin ou soie remplacé par du coton (matière moins coûteuse), coutures différentes, etc.

Enfin, pour ces marques, il est souvent préférable de vendre à perte que de stocker ces vêtements et de gérer la logistique pour les envoyer en Afrique pour « leur donner une seconde vie » (mais ça c’est un autre sujet).

Une consommation responsable en réponse à ces pratiques

Les problèmes liés à cette surproduction sont graves : exploitation d’une main d’œuvre bon marché (parfois même d’enfants), impact carbone important en particulier lors du transfert des stocks entre l’Asie et la France, concurrence déséquilibrée face aux marques éco-responsables et/ou made in France, etc.

Alors encore et toujours, et davantage en cette période de soldes, pensons à nous poser les bonnes questions avant d’ajouter un article dans son panier (qu’il soit réel ou virtuel) : ai-je vraiment besoin d’acheter ce produit, ou est-ce l’étiquette « -50% » qui me fait craquer ?

Ai-je besoin d’un énième t-shirt qui viendra gonfler mon armoire et qui sera immettable dès le troisième lavage ?



Il est important dans cette période de tentation de se focaliser sur ses vrais besoins et de consommer autrement. Parfois il bon d’abandonner ses coups de cœurs pour des choix de raison.

  • Photo du rédacteur: Odile
    Odile
  • 8 juil. 2020
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 sept. 2020

Pas de vacances d’été sans une bonne playlist pour chiller ou s’ambiancer autour d’un bon barbecue !

Ndolo vous a concocté sa playlist à écouter cet été en attendant la sortie de notre première collection de t-shirts...


Mixtape : photo d'illustation

John Legend "Wake up everybody"

Pongo "Chora"

Ily "I love you baby"

Surfaces "Sunday best"

Regard "Ride it"

Angèle "Tu me regardes"

Jason Derulo " Cono"

Doja Cat " Say so"

Black Eyed Peas ft J Balvin "Ritmo"

Besomorph "sweat dreams" Scott Rill remix

Lennon Stella " Summer feelings"


Retrouvez toutes ces chansons (et beaucoup d'autres) sur notre playlist sur Spotify.


Partagez nous vos morceaux préférés ou vos playlists en commentaire.

Bonne écoute et surtout bel été à vous !

 
 
 

Dernière mise à jour : 30 sept. 2020

Consommer autrement, ce n'est pas seulement acheter des vêtements fabriqués en France dans une démarche éthique et éco-responsable. C'est aussi savoir faire le tri dans nos armoires. Et quand nous voulons désengorger nos placards, nous nous délestons des vêtements qui ne trouvent plus grâce à nos yeux. Certains d’entre nous décident alors de les laisser dans les points de collecte de type « Le Relais », ces fameuses bennes à vêtements pas loin de la maison.




Vous vous dites sûrement que faire cela, c’est faire un geste écologique, participer à une mode éco-responsable, et que ces pièces auront une seconde vie auprès des plus nécessiteux ? En réalité, c’est un peu plus compliqué que ça.





La seconde vie mythe ou réalité ?


Seulement 3 % de vêtements donnés sont distribués aux plus démunis. Quand je dis "donnés", il faut entendre "vendus à petits prix". Les plus belles pièces sont récupérées et vendues au poids auprès de grossistes qui remettront ces vêtements en vente dans des friperies très Hype. Le reste est envoyé en Afrique. Je ne vous parle même pas de l’impact carbone de nos vêtements qui, pour le coup, auront fait le tour de la Terre pour assouvir une mode éphémère à l'opposé absolu de la slow-fashion. Une fois arrivées sur le sol Africain, certaines de nos pièces se retrouvent sur les étals des marchés locaux (bien évidemment nos plus beaux habits ne font pas partis du voyage). Le plus gros problème des vêtements recyclés qui alimentent ces filières, c'est que le reste finit dans des décharges à ciel ouvert en attente d’être brulé, où directement jeté à la mer. Ce qui a pour conséquence une pollution massive des sols et des eaux.

Ne devrions-nous pas penser au cycle de vie de nos vêtements dès que l’on fait un achat ? Ne devrions-nous pas essayer de freiner nos envies de consommation passagères ?


La slow-fashion : la solution que les industriels ne veulent pas voir


L’industrie textile produit plus de pièces qu’elle n’en vend. A raison d’une nouvelle collection toute les 2 à 3 semaines, il faut écouler des stocks toujours plus importants. Des stocks qui occupent de la place dans les entrepôts de stockage, et qui coûtent donc de l’argent aux marques. Alors, pour se débarrasser de cette charge, elles envoient leurs surplus dans les pays en voie de développement, sans se préoccuper des conséquences écologiques de leurs surproductions.

Le discours des grands industriels est de nous faire croire que nous pouvons continuer de consommer comme bon nous semble, tant que nous donnons une seconde vie à nos vêtements. Ils cherchent à nous bercer d’illusion pour que nous ne prenions pas conscience de la réalité de ces excès. Prenons par exemple cette grande enseigne qui propose de récupérer nos anciens vêtements en échange d’un bon d’achat. L’objectif premier n’est pas de recycler, mais de nous inciter encore et toujours à dépenser et consommer. Vous êtes-vous déjà posé la question ce que devenait ces habits ? Surprise… ils se retrouvent eux aussi en Afrique.


Quelles idées pour un recyclage conscient ?


Face à ces pratiques qui, bien qu’ayant le mérite d’exister, ne sont pas à la hauteur du défi global que représente la baisse de l’empreinte écologique de l’industrie du textile, il existe heureusement des alternatives accessibles à toutes et tous. Citons ici quelques exemples :

  • Solliciter directement des associations qui distribuent en direct aux personnes dans le besoin : celles comme Emmaüs, par exemple, qui aident également à l’insertion des personnes en difficultés

  • Faire du troc : échanger vos vêtements déjà portés contre d’autre également déjà portés

  • Faire un vide grenier

  • Ou tout simplement consommer différemment, et moins, en optant pour des pièces intemporelles et de qualité qui ne passent pas de mode et qui durent dans le temps.

Comme toujours, l’idée n’est pas de changer toutes nos habitudes du jour au lendemain (ou de culpabiliser de ne pas le faire), mais bien de faire ce qui est en notre pouvoir, et d’encourager notre entourage à adopter des bonnes pratiques. C’est l’addition de toutes nos petites actions individuelles qui finira par avoir un impact global.

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